La fraude en ligne est devenue une réalité pour de nombreux internautes. Cependant, le gouvernement français a décidé d’agir et de mettre en place un bouclier numérique pour protéger ses citoyens de ces arnaques. Dans le cadre de ce plan, il prévoit de mettre en place un filtre anti-fraude d’ici fin 2023 avec un budget conséquent de 30 millions d’euros. L’initiative, engagée par le président Emmanuel Macron lors de sa campagne électorale, vise à combattre l’anxiété numérique croissante et à rassurer les internautes.

Le filtre anti-fraude, qu’est-ce-que c’est ?

Le filtre anti-arnaque, également connu sous le nom de « filtre national de cybersécurité grand public », est un avertissement proactif visant à décourager les internautes de cliquer sur des liens dangereux. Lorsqu’un utilisateur reçoit un SMS lui demandant de cliquer sur un lien frauduleux, il reçoit automatiquement un message l’informant que le site a été identifié comme propageant un piège en ligne. Cette mesure a pour but de protéger les internautes contre la fraude aux paiements, l’usurpation d’identité, la collecte de données personnelles et la fraude.

Pour que le filtre fonctionne, les opérateurs télécoms doivent créer une liste rouge de sites Web frauduleux. Cette liste contient tous les sites Web qui ont été identifiés comme des sites Web malveillants. Les navigateurs Web et les navigateurs d’application doivent bloquer l’accès à ces pages. A l’heure actuelle, il est question d’une interdiction d’au moins sept jours, selon qu’une infraction est en cours ou non. Vous pouvez faire appel à toute personne qualifiée au sein de l’Arcep.

En effet, une version expérimentale du filtre anti-fraude sera disponible dans quelques semaines à l’été 2023, ou en septembre 2023. Le déploiement sera effectué dans le cadre d’un test complet qui doit être achevé avant les Jeux olympiques de Paris. Les volontaires pourront télécharger et utiliser ce filtre de protection en 2024. Cette initiative est la bienvenue car elle apporte des solutions concrètes pour lutter contre la fraude en ligne.

Les filtres anti-fraude sont une mesure importante contre l’anxiété numérique. La fraude en ligne est en augmentation et il est important de mettre fin à cette peur et de rassurer le public. Cette mesure a pour but de protéger les internautes et de leur permettre de naviguer sur Internet en toute sécurité.

Connaître les limites du filtre anti-fraude

Il est indéniable que l’installation d’un filtre anti-fraude peut aider à protéger votre navigation sur le Web. Cependant, il est important de garder cette limitation à l’esprit. Premièrement, l’application est destinée à avertir les utilisateurs des sites Web frauduleux, mais elle doit analyser tous les sites Web que vous visitez. Cela peut ralentir votre navigateur et dégrader votre expérience de navigation.

De plus, l’utilisation de l’application peut devenir obligatoire pour tous les utilisateurs, comme c’est le cas avec les applications Covid-19. Il en va de même pour la protection des mineurs lors de la visite de sites Web pour adultes. Dans ce cas, vous risquez de perdre votre liberté de naviguer sur Internet sans autorisation.

Un autre point à considérer est les aspects techniques de cette application. On ne sait pas encore comment l’application fonctionnera ou comment elle détectera et avertira les utilisateurs des sites Web frauduleux. De plus, il n’est pas clair si l’application fermera les sites Web frauduleux ou engagera d’autres actions en justice. Dans ce cas, le pouvoir judiciaire peut ne pas être en mesure d’agir rapidement et efficacement.

Enfin, il est important de comprendre que les filtres anti-fraude ne sont pas une solution parfaite pour protéger votre navigation web. Bien qu’il puisse être utile dans certaines situations, il est important de comprendre ses limites et d’employer d’autres mesures de sécurité. Nous vous recommandons de faire preuve de prudence et de vigilance lorsque vous naviguez sur Internet, d’éviter les sites Web douteux et de toujours vérifier la véracité des informations avant de fournir des informations personnelles.

Cyber-score : un autre bouclier contre les fraudes

Cyberscore est un nouvel outil d’évaluation de la sécurité des données personnelles et de paiement sur les sites Internet. Il sera installé par l’État et sera également déployé en France fin 2023. Cyberscore, qui fonctionne de manière similaire au Nutri-Score pour les aliments, à une échelle allant du vert au rouge et fournit aux internautes des informations sur la sécurité de leurs données personnelles ou les détails de paiement qu’ils choisissent de publier sur leur site Web.

Le chef du ministère de la Transformation numérique et des Télécommunications a indiqué que cela toucherait « les sites les plus visités par les Français ». c’est-à-dire que les sites les plus populaires seront évalués en fonction de leur niveau de sécurité. Si votre page est notée rouge, cela signifie que vos informations personnelles ou de paiement ne sont pas correctement protégées. Il est destiné à renforcer la sécurité des données personnelles et des paiements en ligne. La mise en place de Cyberscore fait suite à l’adoption par le Parlement européen de la loi Cybersolidarité qui vise à remplacer par la loi française les dispositions du règlement européen DMA et DSA sur les plateformes et marchés numériques. La France n’a donc d’autre choix que de mettre en place ce dispositif afin de protéger les utilisateurs.

Des exemples concret d’arnaques en ligne

Les cas sont de plus en plus nombreux et l’éducation cyber de la population est très difficile. Voici trois cas concrets de pièges en ligne : 

  • Les faux sites administratifs

Il existe de nombreux faux sites qui imitent les sites officiels comme impots.gouv.fr, qui tentent de distraire les internautes. Le but des cybercriminels est de récupérer des informations telles que les numéros de sécurité sociale et les informations bancaires. Il existe notamment des organismes administratifs frauduleux qui « effectuent des démarches administratives prescrites contre rémunération pour le compte du demandeur ».

Cependant, la situation est compliquée car les commerçants peuvent proposer de faire de la paperasse moyennant des frais. Et c’est légal. Cependant, comme le prix, l’entreprise doit être clairement identifiable. Le consommateur est informé que la commande est annulable sous 14 jours à compter de la passation de la commande. 

  • Faux sites e-commerce vendant des produits de luxe à prix réduits

La vente de produits de contrefaçons à des prix avantageux est également répandue dans les escroqueries. Des Air Jordan en édition limitée, 70 $ de réduction sur les escarpins Louboutin, les escrocs ne manquent pas d’imagination. Ils affichent des publicités sur les réseaux sociaux et renvoient vers de faux sites proposant des produits faux ou inexistants. La plupart du temps, les acheteurs ne reçoivent rien…

  • Des messages d’appels à l’aide de vrais-faux amis

Les escrocs n’opèrent pas seulement sous le couvert de stars et de grandes marques internationales. Restaurez votre carnet d’adresses ou clonez des comptes d’utilisateurs Instagram réguliers d’un simple clic malveillant sur un e-mail. Ensuite, votre stratégie de phishing fonctionnera.

Cela commence par un message inoffensif demandant une réponse.

« Bonjour, pouvez-vous m’aider ? »

« L’ami » explique alors que son téléphone est verrouillé et demande qu’on lui envoie un SMS pour obtenir le code d’activation. Pour obtenir le fameux code, vous devez d’abord entrer le numéro de téléphone et le nom de l’opérateur. Ainsi, la victime verse le montant aux escrocs via la plateforme de paiement par SMS à leur insu. 

Bien que ce filtre ne soit pas LA solution, il représente une avancée importante dans la lutte contre ces arnaques. Il est important que les citoyens soient conscients des risques encourus sur Internet et prennent des précautions pour se protéger.